Nous quittons Rome sous le soleil et nous retrouvons très vite sur l'autoroute, au bout de la très longue Via Aurelia.
250 km à parcourir pour Naples. Le route est dégagée, nous roulons sans problème.
Arrêt au Conad de Ceprano (ça en jette, hein ?) Bon, OK c'est complètement paumé mais c'est le seul bourg qu'on aie trouvé le long de l'autostrade pour acheter nos 3 tomates et 2 paquets de jambon et fromage pour le midi.
L'étape suivante est à Capua (village au moins aussi célèbre que le précédent ..) L'idée est de trouver un coin à l'ombre pour casser la croûte, que nous dénichons au bout d'un pont en pierre. Peu d'activité dans Capua, nous faisons sensation avec nos sandwiches.
Deux espressos avalés - qui auraient pu tenir dans un dé à coudre - et nous voici repartis, non sans avoir appelé l'hôtel au préalable pour qu'il nous donne le sésame afin d'entrer avec la voiture dans le centre ville. Il s'agira donc de passer par la Via Mezzocannone.
Le GPS nous fait arriver sur "Napoli" par les quais remplis de grues et de containers. S'il n'y avait la température et quelques palmiers au loin, on se croirait au Havre.
Très vite, nous sommes dans l'ambiance : vieux immeubles défraîchis, voitures et scooters qui slaloment à toute vitesse, puis au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la ville, les rues et façades se resserrent. Nous passons dans la zone interdite sous les caméras, et nous voici dans les dernières ruelles avant l'hôtel. C'est très sombre, très sale, ça crie, certains passages sont décidément très étroits on se demande comment et où tout cela va finir..
Enfin, voici la Piazza Bellini et l'hôtel du même nom.
L'intérieur de hôtel contraste étrangement avec la rue : propre, moderne, climatisé, quelques mètres seulement et on est dans un autre monde.
Sur conseil de l'hôtel, nous allons ensuite parquer la voiture dans un de ces garages "gardés" de la ville. Celui-ci est à 600 m de l'hôtel, et franchement, il faut une bonne dose de confiance (ou serait-ce plutôt du fatalisme ?) pour pénétrer dans ce lieu afin d'y laisser sa voiture : entrée glauque, très étroite, au pied d'un immeuble guère plus reluisant, et l'intérieur digne de certains sous-sols parisiens bien craignos.. Ici, on paye d'avance (en liquide bien sûr), on laisse sa clé à des gars qu'on ne connaît pas et ... on prie pour retrouver son bien dans son intégrité le lendemain.
Naples.
Que dire ?
Certainement le genre de ville à voir ... avons-nous été conquis ?
Très vite, on est saisis par la saleté ambiante. Poubelles partout (la plupart remplies à raz-bord), tags omniprésents, façades d'immeubles délabrées - desquelles pend du linge ..-, je passe sur certaines ruelles coupe-gorge et sur le reste. On marche mais bon, on se demande si on a envie de rester longtemps.
Nous continuons à déambuler, un peu rassurés par la présence d'autres touristes, mais quand même pas complètement à notre aise.
Au passage, Naples c'est aussi la Comedia del Arte : des Polichinelles de toutes les tailles et dans toutes les postures s'offrent à nos porte-monnaie de touristes, ainsi que des petits piments rouges. Nous craquons pour un paquet de pâtes artisanales.. et évidemment, donc, pour quelques santons qui iront décorer la crèche l'hiver prochain.
En fin d'après-midi, les rues se remplissent d'une population bigarrée. Nos renseignements nous indiquent que c'est la tradition ici, les gens descendent tous dans la rue pour discuter, aller manger un morceau etc... Au milieu des voitures et scooters qui vous déboulent dessus en klaxonnant à tout bout de champ, c'est un Capharnaüm absolu.
Vers 19h, nous entrons dans la pizzeria que nous recherchions, suite aux conseils de Gianluca (vous vous souvenez, à Milan ?) Dix minutes plus tard, celle-ci est bondée et la queue se forme dehors pour entrer. Les pizzas napolitaines ont une croûte beaucoup plus épaisse que les pizzas romaines, il faut aimer.
Voilà.
Les églises sont innombrables et, encore une fois, souvent très belles d'intérieur (que ce soit dans la sobriété ou l'exubérance).
Pour nous Naples, c'est un peu comme Las Vegas : il faut voir cela au moins une fois. Quant à avoir envie d'y revenir ...
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