vendredi 14 août 2015

Pompéi : dernière visite

Vendredi 14 août
Aujourd'hui, visite des ruines de Pompéi.
Nous retrouvons Christophe et la famille devant la porte d'entrée du site.
L'ouverture est un peu olé-olé : indiqué 8:30, les gars ouvrent nonchalamment à 9:00. Dès l'instant suivant, c'est la ruée vers les caisses.
Aucune file spéciale pour les Voucher internet, c'est l'arnaque complète.
Après un quart d'heure de cohue (heureusement qu'on a couru vite), impossible d'avoir un billet pour la miss (entrée gratuite), qu'évidemment une gardienne zélée me réclame vingt mètres plus loin. Je m'énerve un peu et comme elle voit que je n'ai vraiment pas envie de rigoler, elle finit par céder en me jetant un regard noir.
Plus de plans du site non plus à l'entrée, comme par hasard. C'est vraiment du grand n'importe quoi. Il va falloir se débrouiller par nos propres moyens.
Le site n'est pas gigantesque, mais quand même très grand.
Nous avons prévu d'y passer la journée.
Celle-ci se passe donc à déambuler dans les rues de l'ancienne cité, étonnamment conservées.
On remarque d'emblée les pavés et les trottoirs : les premiers sont visiblement marqués par des milliers de passages de véhicules à roues, les seconds, très hauts, probablement faits pour gérer les fortes pluies.
La suite est une succession de maisons, bâtiments de commerce, villas (certaines qu'on imagine avoir été somptueuses), temples, forums, thermes etc... Il y a également au moins trois théâtres antiques.
La plupart du temps, on peut pénétrer dans ces vestiges et l'on découvre alors des morceaux de fresques colorées, des décorations murales, tout un assortiment d'aménagements intérieurs. C'est vraiment très étonnant, la maison antique était déjà résolument très moderne !
Bien sûr, l'attraction - un peu morbide - du site réside dans les moulages de corps humains pétrifiés dans la cendre lors de l'éruption du Vésuve, qui a ravagé la ville en 79 ap. J.-C. (quelques 1150 personnes y ont péri, mais on sait moins que des dizaines de milliers d'habitants ont quand même réussi à fuir).
On ressent un sentiment étrange devant ces formes tantôt allongées, tantôt recroquevillées, parfois comme figées dans le mouvement. Les corps d'enfants sont particulièrement poignants..
Seules ombres au tableau de cette belle journée instructive : la chaleur et la foule.
Dès 8:30, des cars entiers déversaient leurs flots de touristes sur le site.
Je crois que je peux affirmer à présent et sans détour que le HAIS la foule, les groupes de touristes et les visites guidées. Viscéralement, définitivement.
Nous terminons la visite vers 16 heures, terrassés par un soleil de plomb et par les kilomètres parcourus (heureusement, il y a des fontaines d'eau potable partout dans le site), mais heureux de cette belle remontée dans le temps de la Rome antique.
En fin d'après-midi, nous savourons une délicieuse glace italienne à la pasticceria De Vivo !
La soirée se passe en famille à Sorrento, vue imprenable sur toute la baie de Naples.

Voici donc la fin de ce récit à travers une partie de l'Italie.
Nous ne devrions plus avoir de WiFi maintenant jusqu'à la fin du séjour.
En tout cas, plus de visites ou de musées ; au programme désormais : repos et plage pour quelques jours sur les côtes de Rodi Garganico, dans les Pouilles, royaume de la tomate et des olives !!
Merci à celles et ceux qui ont pris le temps de lire ces aventures. N'hésitez pas à laisser vos commentaires ici ou là.
Nous espérons que cela vous donnera envie de découvrir ce pays plein de merveilles. Pour notre part, si c'était à refaire, nous éviterions juste la période estivale : il y fait beaucoup trop chaud !
Arrivederci a tutti !!









jeudi 13 août 2015

Les fumerolles de Solfatara

Jeudi 13 août
Séance récupération de la voiture dès 9h du matin.
Auparavant, nous avons renoué, non sans un bonheur certain, avec les vrais petits déjeuners, à savoir : charcuterie, fromage, œufs, jus de fruit, tartines, yaourt, fruits frais, café pour certains, gâteaux divers, viennoiseries, thé ou chocolat pour d'autres.
La Via Bellini est remontée presto et en moins de 10 mn, j'ai récupéré ma voiture sans problème. Comme quoi la confiance ..
Ce matin, direction Pozzuoli, afin d'aller découvrir une zone volcanique en activité : Solfatara.
Nous arrivons en pleine chaleur.
Mais quel havre de paix, comparé au tohu-bohu de Naples !! Ici, que des allées de verdure, bordées de jeunes chênes ou de petits oliviers. Pas un chat aux alentours, notre quiétude est juste troublée par instants par le bruit furtif que font les lézards en s'enfuyant dans les herbes sèches.
Arrivés au bout du premier sentier, nous sommes immédiatement saisis par une puissante  odeur de souffre. Blandine est très vite "incommodée", et continuera la suite de la visite avec un mouchoir sur le nez en répétant : "Aaaahh, ça p... "
Bon, c'est vrai qu'il y a plus agréable comme odeur.
Le site, circulaire et tout blanc, est comme une sorte de carrière à ciel ouvert, d'environ 2 à 300 m de diamètre. De l'autre côté, et tout le long du flanc nord du cratère, on observe déjà de petites fumerolles. 
Quand on regarde le sol de plus près, on remarque les cristaux de souffre jaune.
Arrivés devant les fumerolles principales, des écriteaux nous mettent en garde de ne rien toucher, de ne pas monter à flanc de coteau, et surtout de ne pas rester trop longtemps, sous peine de voir fondre nos sandales.
De fait, les fumées qui s'échappent sont à plus de 150°C, on imagine qu'il ne fait pas vraiment frais là-dessous : ça bloblotte, les pierres sont colorées d'un orange-marron assez inquiétant. Et toujours cette odeur très forte, forcément impossible à retranscrire ou imprimer sur une photo.
Plus loin, d'autres fumerolles s'échappent en faisant un grand bruit de bouilloire géante. De petits trous dans le sol s'échappent des jets d'air brûlants, qui viennent instantanément me rappeler à l'ordre.
Nous ressortons enchantés de la visite, à la fois parce que nous sommes loin des foules, mais également pour l'aspect scientifique et naturel de l'endroit.
En sortant, nous passons à travers un improbable camping, rempli de français. Une mini-supérette nous permet d'acheter les victuailles pour ce midi et au passage, nous ramenons un petit souvenir minéral pour Claire.
Pique-niquage dans un petit parc proche du port de Pozzuoli : on voit la mer !!
Nous décidons ensuite d'effectuer les quelques 45 km qui nous séparent de Pompei en empruntant une route côtière, celle-ci promettant de jolies photos.
De jolies photos, on en a faites quelques-unes.
Mais on a surtout fait un rallye marteau-piqueur (pour les connaisseurs) sur les pavés et les trous des rues de Naples, qui nous a paru interminable. C'est comme si la voiture allait se déglinguer d'un seul coup. Si on avait encore un peu de pulpe qui tenait encore dans la boîte crânienne, au bout d'une heure tout était décroché ! 
Franchement, c'est un 4x4 qu'il aurait fallu sur ces rues immondes. Comment les habitants peuvent-ils supporter cela à longueur de temps ?
Pompei est rejointe en milieu d'après-midi.
Le sinistre Vésuve, au demeurant bien tranquille, domine le golfe.
L'ambiance, à nouveau, est passée en mode "touristes". Finies les rues interminables bordées d'immeubles au linge pendu, nous tombons dès notre arrivée sur un car de Chinois, et la voie centrale égrène ses marchands de babioles, la plupart certainement originaire de la même partie du monde.
L'hôtel est pas mal : installation, douches.. Passons.
Fin d'après-midi repos et dîner autour de Fettuccine alla Primavera et Spaghetti alla Carbonara, trop poivrées au goût de la domnicella (demoiselle, en latin ?)
Jour de transition donc, que ce jeudi 13 août, avant la visite du Forum sur la journée de demain, où nous allons certainement parcourir plusieurs kilomètres.


 

Naples : décadence et.. grandeur

Mercredi 12 août
Nous quittons Rome sous le soleil et nous retrouvons très vite sur l'autoroute, au bout de la très longue Via Aurelia.
250 km à parcourir pour Naples. Le route est dégagée, nous roulons sans problème.
Arrêt au Conad de Ceprano (ça en jette, hein ?) Bon, OK c'est complètement paumé mais c'est le seul bourg qu'on aie trouvé le long de l'autostrade pour acheter nos 3 tomates et 2  paquets de jambon et fromage pour le midi.
L'étape suivante est à Capua (village au moins aussi célèbre que le précédent ..) L'idée est de trouver un coin à l'ombre pour casser la croûte, que nous dénichons au bout d'un pont en pierre. Peu d'activité dans Capua, nous faisons sensation avec nos sandwiches.
Deux espressos avalés - qui auraient pu tenir dans un dé à coudre - et nous voici repartis, non sans avoir appelé l'hôtel au préalable pour qu'il nous donne le sésame afin d'entrer avec la voiture dans le centre ville. Il s'agira donc de passer par la Via Mezzocannone.
Le GPS nous fait arriver sur "Napoli" par les quais remplis de grues et de containers. S'il n'y avait la température et quelques palmiers au loin, on se croirait au Havre.
Nous entrons en ville sur des pavés noirs, qui font un boucan d'enfer. La route est complètement défoncée. Ce sera une triste constante tout au long de notre étape (et la ville est TRES étendue !...)
Très vite, nous sommes dans l'ambiance : vieux immeubles défraîchis, voitures et scooters qui slaloment à toute vitesse, puis au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la ville, les rues et façades se resserrent. Nous passons dans la zone interdite sous les caméras, et nous voici dans les dernières ruelles avant l'hôtel. C'est très sombre, très sale, ça crie, certains passages sont décidément très étroits on se demande comment et où tout cela va finir..
Enfin, voici la Piazza Bellini et l'hôtel du même nom.
L'intérieur de hôtel contraste étrangement avec la rue : propre, moderne, climatisé, quelques mètres seulement et on est dans un autre monde.
Nous avons l'agréable surprise d'avoir été surclassés, avec une chambre/mezzanine extrêmement confortable. C'est peut-être pour nous faire avaler la pilule de l'absence de WiFi ... (malgré l'avis contraire sur la réservation).
Sur conseil de l'hôtel, nous allons ensuite parquer la voiture dans un de ces garages "gardés" de la ville. Celui-ci est à 600 m de l'hôtel, et franchement, il faut une bonne dose de confiance (ou serait-ce plutôt du fatalisme ?) pour pénétrer dans ce lieu afin d'y laisser sa voiture : entrée glauque, très étroite, au pied d'un immeuble guère plus reluisant, et l'intérieur digne de certains sous-sols parisiens bien craignos.. Ici, on paye d'avance (en liquide bien sûr), on laisse sa clé à des gars qu'on ne connaît pas et ... on prie pour retrouver son bien dans son intégrité le lendemain.
Naples.
Que dire ?
Certainement le genre de ville à voir ... avons-nous été conquis ?
Très vite, on est saisis par la saleté ambiante. Poubelles partout (la plupart remplies à raz-bord), tags omniprésents, façades d'immeubles délabrées - desquelles pend du linge ..-, je passe sur certaines ruelles coupe-gorge et sur le reste. On marche mais bon, on se demande si on a envie de rester longtemps.
Au détour d'une place, nous tombons sur une église dont la façade pourrait sans rougir postuler au concours de la plus moche du monde (genre intérieur de boîte d'œufs, toute grise). On pousse quand même la porte et là ... nouveau choc : l'intérieur est aussi somptueux que l'extérieur est sale et peu attrayant.
Décadence d'une ville où les immondices s'entassent au pied des chapelles, grandeur de ces intérieurs religieux où les dorures, souvent très présentes, mettent en valeur et rehaussent l'image des tableaux, sculptures, tabernacles ... Nous tombons par hasard dans cette église "Gesu' Nuovo" sur ce qui paraît être la tombe de Saint François Xavier (complètement irréel quand on voit les abords extérieurs ! ...)
Ce contraste puissant, nous le retrouverons à chaque église : enfants qui jouent au foot en criant sur le parvis de S. Gennaro Cathedral (devant un pizzaiolo qui hurle je ne sais quoi, et le bruit des scooters qui pétaradent), et silence quasi absolu quelques mètres plus loin, après avoir passé le porche. C'est incroyable.
Nous continuons à déambuler, un peu rassurés par la présence d'autres touristes, mais quand même pas complètement à notre aise.
Vous voulions emprunter la Via Armeno, apparemment réputée pour ses fabriques de santons. Nous ne sommes pas déçus, le travail artisanal est très beau, et nous passons un bon moment à admirer ces petits personnages, parfois animés (collections entières de métiers traditionnels), dans des décors tous plus détaillés les uns que les autres.
Au passage, Naples c'est aussi la Comedia del Arte : des Polichinelles de toutes les tailles et dans toutes les postures s'offrent à nos porte-monnaie de touristes, ainsi que des petits piments rouges. Nous craquons pour un paquet de pâtes artisanales.. et évidemment, donc, pour quelques santons qui iront décorer la crèche l'hiver prochain.
En fin d'après-midi, les rues se remplissent d'une population bigarrée. Nos renseignements nous indiquent que c'est la tradition ici, les gens descendent tous dans la rue pour discuter, aller manger un morceau etc... Au milieu des voitures et scooters qui vous déboulent dessus en klaxonnant à tout bout de champ, c'est un Capharnaüm absolu.
Vers 19h, nous entrons dans la pizzeria que nous recherchions, suite aux conseils de Gianluca (vous vous souvenez, à Milan ?) Dix minutes plus tard, celle-ci est bondée et la queue se forme dehors pour entrer. Les pizzas napolitaines ont une croûte beaucoup plus épaisse que les pizzas romaines, il faut aimer.
Voilà.
Une impression bizarre quand même, que nous laisse cette ville. Il semblerait que les dirigeants locaux actuels fassent de gros efforts pour l'embellir et attirer davantage le tourisme. Mais bon... il y a encore du boulot, manifestement ..
Les églises sont innombrables et, encore une fois, souvent très belles d'intérieur (que ce soit dans la sobriété ou l'exubérance).
Pour nous Naples, c'est un peu comme Las Vegas : il faut voir cela au moins une fois. Quant à avoir envie d'y revenir ...

mardi 11 août 2015

Vatican : une idée de l'enfer au Paradis ?

Mardi 11 août
Dernière journée à Rome.
Un violent orage a éclaté la nuit dernière, vers 2 heures du matin. Du coup, la température ce matin est redescendu à des valeurs supportables (29°C).
Nous devons nous lever tôt car la visite des musées du Vatican est réservée pour 9:00. Le bus 49 nous arrête devant l'entrée. Et là, consternation : déjà des milliers de visiteurs sont agglutinés devant l'entrée. Franchement, ça fait peur. Les chinois sont de très loin les plus nombreux. Il se repèrent avec des bâtons munis d'un petit fanion.
Avec nos entrées pré-réservées, nous évitons une queue extérieure de certainement plus d'une heure.
L'intérieur est comparable au hall de la Gare de Lyon un jour de grands départs. Cela ne donne vraiment pas envie.
La visite des 11 musées a, en tout, duré trois heures. Trois heures à piétiner au milieu d'une foule grouillante, avançant tels des automates avec leurs audioguides et leurs iPhones.
Une idée de l'enfer, dans cet antichambre du Paradis que devrait être le Vatican ?
Du coup, pour cette dernière journée, nous avons fait les salles au pas de charge, la fuite des groupes étant un prétexte pour changer de secteur.
Les musées du Vatican, c'est aussi un gigantesque dédale de couloirs, escaliers, galeries et salles diverses.
Nous avons un peu buggé sur le parcours, obligés de refaire certaines queues pour atteindre des parties manquées.
Mais ces musées présentent quand même, et avant tout, une collection étourdissante de pièces d'une rare beauté, que ce soit les chefs-d'œuvre des Chambres de Raphaël, la galerie des bustes antiques, la Pinacoteca et sa série de tableaux (comparable en tous points à la Galerie des Offices ou la Villa Borghese), les salles égyptiennes et leurs inquiétantes momies, les galeries de tapisseries géantes, celles des trésors du Vatican (multiples objets religieux en or, argent et autres matériaux précieux), sans oublier le saint des saints : la Chapelle Sixtine et sa voûte monumentale, peinte par Michel-Ange (entre autres).
J'achète un bouquin car je ressors un peu frustré par cette visite trop courte pour réellement apprécier les trésors de ces lieux et par les conditions dignes d'un stage de survie en forêt amazonienne. "L'enfer, c'est les autres" paraît-il ..
En sortant vers midi, nous longeons une file d'attente d'au moins 400 mètres ...
Sandwich rapide en proximité de la citadelle, pour rejoindre ensuite la Place Saint Pierre, dans l'intention de visiter la basilique du même nom.
Arrivés sur place, nous ne pouvons que constater l'immense procession qui s'égrène tout autour du parvis (certainement 5 ou 600 mètres de long). Là, l'entrée est gratuite et nous n'avons donc plus l'avantage d'une pré-réservation.
Afin de prendre notre mal en patience, nous écrivons, dans la queue et en plein soleil, nos quelques cartes postales achetées la veille et le matin.
Quelques resquilleurs me mettent les nerfs en boule ...
Enfin, après une attente d'une heure et quart, nous pénétrons dans cette gigantesque nef dorée qu'est la basilique Saint Pierre.
Là encore, les mots manquent pour décrire ces lieux majestueux.
Les milliers de gens présents créent un brouhaha indécent, mais que faire ?
D'ailleurs, qu'est ce qui peut bien les pousser tous à venir visiter ce haut lieu de la Foi chrétienne ? C'est un mystère pour moi car une grande majorité ne respecte pas les règles basiques de silence et de bonne tenue qui siéent à tout établissement religieux, quel qu'il soit et quelle que soit la religion considérée.
A droite en entrant, se trouve la célèbre "Pietà", sculpture et chef-d'œuvre que Michel-Ange réalisa à 24 ans et qui représente la Vierge Marie tenant sur ses genoux le corps de Jésus descendu de croix.
Nous passons en revue les tombes des papes, dont celle de Jean-Paul II, désormais saint.
La visite se termine... par un passage à la Poste du Vatican, où nous finissons de timbrer nos cartes postales.
La fin de la journée est consacrée à l'achat de quelques souvenirs et après avoir essuyé un nouvel orage, la soirée se termine de façon traditionnelle dans une Trattoria, autour d'une belle assiette de pâtes !
Nous sommes complètement crevés mais repartons de Rome avec des images merveilleuses plein la tête.

lundi 10 août 2015

Touristes à Rome

Lundi 10 août
Ciao bella Roma !
Au programme aujourd'hui : un circuit déambulatoire afin de relier les monuments parmi les plus beaux de Rome. Malheureusement, la météo s'annonce peu clémente ..
Petit déj' frugal à l'hôtel (c'est fini les quatre étoiles !...), et nous retrouvons notre chère ligne 46 afin de rejoindre le centre.
Chantal et Blandine nous ont concocté un itinéraire digne d'une nuit au musée, fait d'un dédale de ruelles et de grandes artères, reliant des sites dignes d'intérêt.
Au passage, elles se sont largement inspirées du guide "Partir en famille à Rome", qui comme son nom peut le suggérer, fourmille d'idées pratiques, bonnes adresses, jeux de piste etc... Vivement recommandé pour qui souhaite découvrir la ville d'une manière un peu plus ludique qu'avec le Guide Vert ! (ce dernier toujours excellent au demeurant).
Tout commence ..par une boutique de souvenirs !... Blandine étant à court de carte SD. J'en profite pour me payer un T-shirt sympa et pas cher : "Centurion".
Quelques petites rues nous amènent à l'Aera Sacra, une zone de fouilles à ciel ouvert comme on en rencontre beaucoup à Rome. On peut y découvrir différents temples ; des centaines de chats y ont élu domicile ..
La suite nous amène au Campo dès Fiori, le marché aux fleurs. Nous avons en tête d'y trouver quelque pitance pour ce midi ; de fait, nous en repartons avec tomates, pastèque, pêches et nectarines.
Le ciel gronde et cela fait déjà un moment que nous recevons quelques grosses gouttes sur la tête. La journée ne devrait pas se terminer sans une bonne dringue !
Nous rejoignons ensuite l'immense Piazza Navona. Il s'agit d'une place très dégagée, à la particularité d'offrir trois grandes fontaines. Je commets l'imprudence de demander le prix des parapluies à un marchand : celui-ci ne me quitte ensuite plus d'une semelle, voulant à tout prix me refourguer sa camelotte made in PRC !
La foules des touristes se densifie au fil des heures. Nous arrivons au Panthéon vers 12:30. La place est noire de monde. Impressionnés par les hautes colonnes noires du porche, nous décidons de pousser vers l'entrée principale. Et là, nouveau choc visuel : l'intérieur, circulaire, est fait d'alcôves successives toutes plus belles les unes que les autres. Ici une mini chapelle, là un mausolée à la gloire de la patrie Italienne. On y retrouve la tombe de Vittorio Emanuele II, et accessoirement celle du peintre Raphaël (peu mise en valeur). Nous nous asseyons quelques minutes en face d'un autel richement décoré. Et soudain, nous nous retournons vers le centre : littéralement, une colonne de pluie descend de la coupole trouée que nous n'avions pas remarquée en entrant, et vient s'écraser sur le marbre du sol, l'eau s'évacuant ensuite par des trous à peine visibles. L'effet est étonnant ! Dehors, l'orage de déchaîne désormais.. Il ne va pas être facile de trouver un coin sec pour manger.
Nous repartons une fois le déluge passé, et atteignons l'église S. Ingnazio de Loyola. Là encore, c'est l'explosion visuelle. L'intérieur est somptueux, fait de dorures, tableaux géants, statues figées, dans le silence à peine troublé par des chants grégoriens diffusés dans la nef. Et toujours ces immenses voûtes peintes, d'une beauté renversante. Certainement une des plus belles églises visitées depuis le début du séjour, avec Santa Croche à Florence.
Nous profitons d'une accalmie pour nous restaurer à la porte de l'église (on ne nous a pas jeté de pièces).
La Piazza di Pietra nous permet d'admirer un nouveau temple à colonnes : Templo Adriano.
Tour du Palazzo Montecitorio (certainement une zone importante de la vie politique à Rome, vue la concentration de Carabinieri et de Polizzia au mètre carré ..), puis découverte de la Piazza Colonna, recouverte de gravures représentant les campagnes de Marc Aurèle. Photos de la colonne.
Petit intermède à propos de la photo en zone méga-touristique.
Vous pensez avoir repéré le sujet pour la photo du siècle ; exemples : une belle fontaine, une statue, un coin de roche sculptée ou un tableau célèbre. Peu importe : les lignes qui vont suivre sont transposables dans toutes les situations.
Donc vous avez repéré votre sujet, l'éclairage est idéal, vous en avez soigneusement relevé la "température", puis ajusté l'ouverture ou la vitesse, effectué le cadrage qui fera de vous un génie, et le petit point rouge de la mise au point s'est allumé dans votre viseur : bref, vous êtes fin prêt à appuyer sur le déclencheur ! Et pile au moment magique où le miroir du réflex bascule en arrière pour laisser la lumière venir imprimer artistiquement votre capteur ... UNE GROSSE TETE DE CHINOIS APPARAIT DANS LE CADRE. Bon, pas de bol on va la refaire. Oui mais le Chinois déambule rarement seul ; de fait, le car entier suit. Bon pas grave, on va attendre. Tiens, voilà deux jeunes qui se mettent devant moi pour se prendre avec une perche. Décidément, je n'ai pas de chance. Patience, on va y arriver. C'est mal connaître l'acharnement aveugle que mettent les touristes à vous pourrir une photo. Cette fois c'est toute une famille qui se plante devant l'objectif. Le père prend la photo, on croit enfin qu'ils vont partir. Mais non, comme il ne connaît pas son iPhone, il bricole et prend tout son temps. Et une fois qu'il a pris 5 fois la même photo, il va rejoindre sa famille et c'est la femme qui mitraille. Et ainsi de suite avec chaque enfant. Vous êtes au bord de la crise de nerfs (ceux qui vous accompagnent.. et qui attendent : aussi), mais c'est bon : l'horizon se dégage, plus personne qu'un couple de quinquas un peu enveloppés, mais qui marchent vers votre sujet à deux à l'heure. Il s'agit de faire vite !! Le dernier bambin de la smala écarté, vous y êtes ! Pression rageuse sur le déclencheur.. rien. L'appareil s'est mis en veille !!! Entre temps, le gros monsieur s'est rapproché et s'arrête.. juste devant vous, plongé dans son guide pendant que madame va faire des selfies. Il est seul, IL NE BOUGE PAS, vous êtes le dernier de ses soucis, vous et votre photo du siècle.
[...]
BREF : quand vous verrez de beaux clichés de nos vacances, vous n'imaginerez pas un instant les trésors de patience qu'il aura fallu déployer pour les obtenir !
La suite prévoyait la fontaine de Trevi .. sauf que celle-ci est en rénovation depuis plus de deux ans, et nous tombons sur un amas d'échafaudages moches..
Nous nous rabattons sur les boutiques de souvenirs.
La fin de l'après-midi nous voit déambuler devant les forums, le long de l'immense Via des Fori Imperiali.
Tentative pour rejoindre la terrasse au sommet de l'imposant Monumento A vottorio Emanuele II, mais nous n'atteindrons que la terrasse intermédiaire, qui donne malgré tout une vue panoramique intéressante des monuments et boulevards alentours.
Nous terminons par une visite complètement improbable du musée du Capitole : il est 18:00 et le musée ferme à 19:30. Chose étonnante : il n'y a personne à la billetterie ! Et nous voilà nouveau en train de parcourir les galeries d'un musée. Celui-ci est magnifique. Les deux premiers étages sont consacrés à l'art antique. Bustes, statues, sarcophages, le tout d'un blanc nacré si caractéristique de cette période, sont superbes et nous transportent à cette époque où la plastique humaine était si bien mise en valeur. Et cela malgré une jambe, un bras, un tête ou... autre chose en moins. On se croirait dans Alix ! L'étage du haut présente encore des chefs-œuvres de maîtres de la peinture (dont au moins un Caravage que nous avons su identifier). Le sous-sol enfin, est consacré aux pierres, écritures gravées en latin, morceaux de colonnes et autres vestiges des temples et constructions antiques.
Nous sommes tout surpris de ne voir quasiment plus personne dans les couloirs : quel repos !
Une bonne pizza dans un petit établissement très sympa, pas cher et à deux pas du centre touristique sans la foule, nous permet de conclure cette journée parmi les plus réussies du séjour.
Nous terminons par le Colisée et autres sites de la voie impériale "by night". Notre cher bus 46 nous ramène à l'hôtel, non sans une nouvelle séance "tape-c ../shaker géant", qui nous fait hurler de rire !!










dimanche 9 août 2015

Rome : la Villa Borghèse

Dimanche 9 août
Nous ne sommes désormais plus que trois pour la suite de notre périple.
Levés aux aurores ce matin, nous avons été conduire Sylvain pour son vol au départ de l'aéroport Da Vinci, direction Bruxelles puis Lille.
De retour à l'hôtel, il a fallu peaufiner notre parcours pour la journée, pas forcément évident car nos cartes sont soit trop peu détaillées, soit incomplètes.
Le but est de rejoindre la célèbre Villa Borghèse, demeure du cardinal Scipione Caffarelli-Borghese, homme d'église du XVIIe siècle et grand amateur d'art.
A l'instar de la Galerie des Offices à Florence, cette maison renferme de véritables trésors  de la peinture et de la sculpture, notamment une grande collection d'œuvres du XVIe et du XVIIe siècle.
Mais la visite est à 13h (créneau fixé à l'avance obligatoire). Auparavant, un petit circuit proposé par notre inséparable Guide Vert nous attend.
Cette fois-ci, c'est la ligne 49 de bus que nous empruntons, comme hier jusqu'au terminus, place Cavour. De là, nous traversons le Tibre (Fiume Tevere).
Le circuit débute par la Piazza Spagna, déjà pleine de monde en milieu de matinée. Une fontaine en forme de barque, un grand escalier blanc qui mène à Trinità dei Monti (truc moche car en travaux), et un improbable salon de thé Britannique nommé "Babingtons", se trouvent sur la place.
Nous remontons des rues flanquées de quelques hôtels de luxe pour atteindre la Piazza del Popolo. Bordée de majestueuses vasques (Rome est la ville aux 300 fontaines paraît-il..), cette large place comporte également un obélisque en son centre, mais c'est encore un truc moche avec - allez savoir pourquoi  ? - des barricades bariolées de pub autour..
Cette place a également la particularité de mener, via des escaliers un peu raides pour des jambes fatiguées par des kilomètres de marche quotidienne et sous une température de 39°C encore aujourd'hui, à l'immense parc de la Villa Borghèse.
Les cigales y font un tintamarre du tonnerre !
Nous pique-niquons des reliquats de la veille sur un petit banc à l'ombre. Le reste du beurre a réussi à se tenir à peu près correctement, ce qui relève du miracle (on est proche du Vatican ..)
12:15, nous parcourons les grandes allées, en essayant de ne pas nous tromper de direction. Pour qui connaît, cela ressemble un peu au Parc de Saint-Cloud (la température et les cigales en plus !) Nous tombons sur un monument à l'effigie de Goethe, puis une vestale décapitées tenant un masque de théâtre sous un petit arc de triomphe, et distinguons après, sous les pins, une statue monumentale. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je le précise : pratiquement tout est monumental à Rome.
Enfin nous voici devant la fameuse "Villa Borghese", somptueuse bâtisse d'une blancheur éclatante. Le sous-sol est dédié aux box office, consigne (on doit laisser son sac ..), distribution des audioguides, à une petite librairie et une cafétéria.
Treize heures pétantes, nous gravissons l'escalier en colimaçon qui mène au 2e étage (eh oui, nous on est comme ça : on commence par le 2e étage ; en fait, on n'a rien compris mais il semble qu'on ait fait tout le circuit à l'envers .. bon, le fait est que tout le monde a procédé de la sorte également).
En parlant de monde : est-ce le fait d'avoir dû réserver (nous avons vu de pauvres français obligés de ressortir bredouilles et de "trouver autre chose à faire", les entrées étant complètes jusqu'au 11 août !!..) ? Ou une quantité limitée raisonnable de personnes par groupe ? Toujours est-il que nous avons eu une meilleure impression qu'à la Galerie des Offices.
Les salles sont toutes plus belles les unes que les autres. On est à chaque fois saisis par la magnificence qui se dégage des plafonds peints, ainsi que des dorures ou des marbres au sol. Ce n'est pas Versailles, mais c'est très très beau ! Parfois, des thèmes ressortent, comme dans la chambre égyptienne. J'invite le lecteur à aller voir plus en détail sur internet la nature des œuvres exposées, mais que ce soit des tableaux, des bustes, des statues ou des sculptures, tous les grands noms défilent : Titien, Caravage, Rubens ou Raphaël : c'est du lourd !!
Sans audioguide, je peine (avec audioguide, je peine aussi ..)
Plus de batterie sur le Pentax au bout de la première salle (évidemment, la rechange est restée dans le sac à dos .. à la consigne), je me contente donc du petit Lumix pour essayer de garder quelques souvenirs de ces trésors.
La visite se termine 2 heures plus tard.
Nous sommes une fois de plus rincés de fatigue. Un stage commando à Cayenne ou en Guyane, c'est de la rigolade à côté d'une journée à Rome en plein mois d'août, à piétiner dans des musées pas climatisés.
La fin du parcours nous amène à la Villa Medici, que nous renonçons à visiter.
Nous retrouvons notre bus 49 (nous sommes 4 dedans lorsqu'il démarre ..)
Ah les bus de Rome !! Au premier, on se dit qu'on n'a pas du bien tomber : il va à fond dans les virages et ses amortisseurs ont depuis longtemps rendu l'âme : un vrai tape-c.. . Au deuxième, on se dit qu'on doit avoir affaire à un lot. Maintenant, nous savons que nous aurons droit à la séance style "rallye marteau-piqueur" à chaque voyage (au moins, on ne risque pas de s'endormir !)
Ce soir, nous avons dégusté une nouvelle sorte de lasagnes, farcies aux œufs durs. Nouvelle ? Non, c'était finalement ce que nous avons mangé hier aussi. Le cuistot du Bon Pasteur est peut-être aussi parti en vacances ..




samedi 8 août 2015

La Rome antique !

Samedi 8 août
Nous quittons Florence très satisfaits de notre séjour. L'hôtel était vraiment très bien : malgré un peu de bruit le soir, l'accueil fut parfait (en particulier les explications pour aller en ville ou les conseils pour se restaurer le soir, dans un quartier calme et moins cher que les zones touristiques), la chambre petite mais fonctionnelle, et la situation finalement très correcte, à l'écart des foules.
L'autoroute est tout aussi rasoir que les jours précédents. Ici, nous avons environ 280 km à parcourir. La route est très chargée, encore de (trop) nombreux poids lourds créent de forts ralentissements sur la deux-voies.
Arrêt au "Coop" d'Orvieto pour quelques courses alimentaires de type pique-niquesques.
L'arrivée sur Rome est dégagée et sans problème. On dit que toutes les voies y mènent, on ne dit pas forcément dans quelles conditions ..
Le GPS était censé nous amener à "un point proche", car il ne connaît pas le 218 Via Aurelia. Bon, soit ils se fichent du monde, soit ... enfin bon, on atterrit sur une sortie d'autoroute, visiblement pas la bonne adresse. La fameuse Via Aurelia s'avère en fait une très longue artère (certainement plusieurs kilomètres), et nous attaquons les numéros à plus de 700. Après un demi-tour périlleux dans un carrefour, nous arrivons finalement à trouver l'hôtel dans un quartier résidentiel très proche du Vatican, beaucoup plus attractif que certaines zones traversées.
Il s'agit d'une établissement tenu par la Communauté de l'Emmanuel. Le confort est plutôt simpliste (je n'ai pas dit spartiate), la déco un peu vieillotte, et les images pieuses au murs pourraient en faire fuir certains. Mais cet hôtel, pour quatre nuits, coûte quasiment le même prix que certains des premiers dans le nord de ltalie.. pour une nuit seulement !
Très vite, nous repassons la porte pour emprunter la ligne de bus 46, qui nous amène au cœur de la cité, à quelques centaines de mètres du Colisée. Et là, on est instantanément saisis par la grandeur des lieux. La première image est celle du Monumento a Vittorio Emanuele II, d'une blancheur éclatante, avec des statues gigantesques et flanqué de deux immenses drapeaux italiens. Un groupe de touristes de fait copieusement eng...ler par la police pour s'être assis un instant sur les marches..
Nous remontant la large avenue dei Fori Imperiali, qui mène tout droit au Colosseo. Tout est magnifique. Les grands arbres font comme des parasols de verdure. Les bâtiments sont majestueux, et l'ambiance quand on marche dans cette chaleur sur de grandes dalles blanches ressemblant à du marbre est assez indescriptible.
Evidemment, on n'est pas tous seuls (mais ça, on s'en serait doutés ..)
Arrivés au Colisée, nous cherchons avec un brin d'anxiété la file d'attente pour les possesseurs de réservations internet (c'est notre cas). Car même avec ce sésame, on peut imaginer, vue la foule, que nous n'aurons pas nos tickets d'entrée en 5 mn. Eh bien on les a eus, on moins de trois !! Nous sommes subjugués de remonter les centaines de personnes qui n'ont pas réservé à l'avance : il y a certainement plus de deux heures d'attente ..
Le temps d'attraper un audioguide pour la demoiselle et nous nous retrouvons au deuxième étage de cette arène mastodonte (52 m de haut, plus de 150 de diamètre, et ayant pu contenir jusqu'à 73 000 personnes au temps des gladiateurs). Nous déambulons à travers les galeries faites de petites briques et de ciment. Je suis un peu surpris d'ailleurs, car je m'attendais à voir plutôt une construction en pierres blanches (comme au Puy-du-Fou ..;-) Nous en profitons pour parfaire nos connaissances sur les jeux antiques. Il est dit que les gladiateurs "libres" étaient peu nombreux, ils récoltaient rarement la gloire et ce métier durait généralement peu de temps .. hum ..
La visite terminée, nous nous dirigeons vers les jardins du Palatin (Palatino). Une odeur de pins se dégage des allées ombragées, l'air est chaud, et le chant des cigales finit de donner une touche définitivement méditerranéenne à ces lieux magiques. On est ailleurs .. Au loin, de lourds nuages d'un gris anthracite contrastent avec les bâtiments encore éclairés par le soleil déclinant. C'est vraiment très beau.
La fin de la visite se fait dans le dédale des ruines antiques du Forum. Il y aurait des centaines de choses à décortiquer avec un peu plus de temps : ici un arc de triomphe, là une colonne, plus loin une basilique ou une fontaine. C'est étourdissant.
Des haut-parleurs criards nous tirent de notre torpeur vers 18:10, braillant dans 4 langues  différentes que "les portes de la Via Curia ferment dans 5 mn". Et arrivés devant la porte, c'est bien fermé. Demi-tour et on refait bien 500 m de détour pour rejoindre la grande avenue, sous un ciel menaçant et les premiers coups de tonnerre.
Nous reprenons le bus ligne 46 avec des images grandioses encore plein la tête. Que de promesses pour les prochains jours !
Dîner improbable dans l'hôtel de la communauté voisine, la Casa Bonus Pastor, qui offre un repas copieux, sans choix mais très bon pour moins de 17 euros par tête. La salle est... comment dire .. d'un calme "religieux", qui fait finalement du bien après le tohu-bohu de la ville. Chantal fait un aller/retour express car ces bons samaritains acceptent les euros, mais pas les cartes bancaires !
Demain, lever 5:30 car le séjour de Sylvain touche déjà à sa fin. Décollage prévu à 8:50 de Fiumicino.


vendredi 7 août 2015

Florence

Vendredi 7 août
La matinée a été consacrée pour partie à la visite de l'église Santa Croche. Une pure merveille, et comme c'était tôt le matin, les gens étaient encore peu nombreux et savaient à peu près se tenir à l'intérieur (mini shorts et épaules découvertes interdites).
Une des particularités de cette église est la succession de tombes d'hommes célèbres, sur les côtés de la nef : Dante, Machiavel, Fermi, Marconi (l'inventeur de la radio), Rossini, et bien sûr aussi Michel-Ange et Galilée.
Nous avons ensuite rejoint la cathédrale Duomo. Cette étonnante bâtisse, toute blanche, est constituée d'une myriade de cases marbrées, un peu comme un gigantesque carrelage de mosaïque. Nous n'avons pu admirer que l'extérieur, car déjà des milliers de touristes s'agglutinaient à l'entrée pour acheter des tickets (la queue, vers 11h, faisait déjà plus de 150 m de long .. nous n'avons pas eu le courage d'attendre).
Avec en tête la quête du repas de midi, nous nous dirigeons vers les halles (Mercatto Centrale). Ici, un peu de fraîcheur relative, mais surtout des tas de produits sympas. Nous ressortons avec pain, fromage, jambon de Parme, tomates, brugnons et pastèque, et allons déguster ce festin dans un petit parc jouxtant le citadelle, au nord de la ville. La chaleur est étouffante, Blandine se bagarre avec des dizaines de pigeons, attirés par les miettes.
L'après-midi nous voit déambuler dans les rues commerçantes, à la recherche d'une carte postale pour Claire .. que nous trouvons du côté du Ponte Vecchio. Je rachète aussi une grande bouteille d'eau au passage ...
Outres les incontournables marchands de babioles à touristes, les commerces tournent beaucoup autour du travail du cuir : blousons, chaussures, ceintures, portefeuilles et sacs à main. Egalement quelques antiquaires, et des marchands de Pinocchios en bois.
Nous devons maintenant attendre 16:30, heure de notre réservation pour la Galerie des Offices (Galleria degli Uffizi). Nous faisons une rencontre plus qu'improbable : nos amis Dijonnais, en visite à Florence après Venise ! Nous savions qu'ils étaient en Italie ce mois-ci, mais la probabilité de les croiser ici, sur la Piazza della Signoria, au milieu de ces dizaines (centaines ?) de milliers de touristes, devait comporter pas mal de zéros derrière la virgule !!
Enfin nous voici sur l'escalier menant au deuxième étage des Offices, jadis construit pour abriter les magistratures locales. Je peste car il a fallu laisser nos canifs en consigne, laisser une carte d'identité pour obtenir un audio guide, et mettre le sac à dos sur le devant : super pratique pour, en même temps, écouter l'audio guide et prendre des photos au reflex..
Les œuvres sont effectivement très belles, une grande majorité provenant de chapelles, monastères ou autres établissements religieux. Elles sont souvent commanditées par de riches mécènes, qui se font parfois représentés sur la toile.
Les salles se succèdent : grosse pression autour des De Vinci.
La salle Michel-Ange remporte également un franc succès. Mais ce n'est rien en comparaison de l'attraction qu'exercent les célébrissimes Printemps et Venus de Bottichelli. Il faut plus d'un quart d'heure pour avoir une chance de prendre une photo sans une tête de chinois qui dépasse ..(Nous soupçonnons certains étrangers de ne venir que pour ces deux tableaux, pour filer ensuite voir la Joconde au Louvre ..)
La visite se termine par des peintres plus "récents" (Caravage, peintres flamands). Au final, plus de deux heures à essayer de se faufiler entre les milliers de personnes présentes. L'impression finale est mitigée : les œuvres sont certes très belles, mais relativement mal mises en valeur par les textes associés (italien et anglais uniquement, écrits tout petit - porteurs de lunettes .. sans lunettes, s'abstenir -). Je crois aussi qu'en cette fin d'après-midi par 39°C, nous sommes rincés et avons du mal à tenir debout. Et il y a définitivement beaucoup trop de monde.
Le Palais Vecchio, que nous aurions pu visiter jusqu'à 23h, est définitivement abandonné. Un signe : le plan, que nous avait remis l'hôtel et qui nous a servi tout au long de nos pérégrinations dans ville, rend l'âme et part en lambeaux. Nous refaisons le chemin inverse vers l'hôtel tels des robots (non sans un demi-tour imposé par une certaines "boîte noire" pour la carte de Claire..). Dans ces conditions, la douche est un bienfait terrestre absolu ! Dîner autour de tagliatelle primavera et autre risoto gorgonzola (pour la signorina) ou farfale au speck et courgettes, avec la désormais traditionnelle et incontournable "Birra della spina", d'une fraîcheur ..divine !